FIN DU VIETNAM ET ARRIVEE AU CAMBODGE 20 au 22 octobre

Publié le par HENRIETTE TOUR DE LA FAMILLE LE TAN

Mardi 20 octobre


4h30 Nous nous levons très tôt car notre avion pour Saïgon décolle à 7h et l’aéroport d’Hanoï se trouve à 50 minutes du centre ville en taxi. Il fait nuit noire et nous traversons la ville méconnaissable : pas un 2 roues sur les trottoirs déserts. Quelques bouibouis commencent néanmoins à s’activer. Nous pensions avoir quasiment tout vu en matière de transports et de chargements improbables sur 2 roues. Nous étions loin du compte : la circulation étant quasiment nulle avant l’aube, certains en profite pour transformer leurs 2 roues en pyramides de marchandises savamment équilibrées avec souvent, entre le pilote et le guidon, un enfant. Nous supposons que cet enfant sert de leste afin d’éviter de faire le trajet en roue arrière. Nous n’avons pu malheureusement prendre de photo à cause de la nuit. Dernière vision de Hanoï : nous passons devant un marché en pleine effervescence à 5h du matin, le marché aux fleurs. Nous décollons sous la pluie. La couverture nuageuse ne nous permet pas d’observer la ville vue du ciel : goodbye Hanoï.


9h30 : Saïgon, le retour. Cette fois-ci, pas d’embrouille, nous achetons à l’arrivée, dans l’aéroport, un ticket taxi (prix fixe) et nous nous faisons déposer dans le quartier des routards devant l’agence du Kim café où nous achetons notre billet de bus pour le Cambodge. Départ mercredi à 7h30. Non loin de là nous trouvons, au fond d’une ruelle, une petite pension. Au rez-de-chaussée c’est le salon/salle à manger/salle TV/ épicerie/chambre à coucher de la famille, et aux étages, les chambres. Pour 10 € nous avons 2 chambres : une pour les enfants, une pour les parents, enfin seuls... 

Nous déjeunons dans un restaurant appartenant à un couple de Vietnamiens amis d’une amie des parents de Charlotte. Déco très classe, cuisine de Hué, plats raffinés et prix qui calment nos appétits. Nous sommes tellement habitués aux prix des bouibouis que dès qu’un plat dépasse 2 € on s’affole. Pour être honnête, un tel restaurant en France serait à classer dans les restaurants bon marché avec une qualité de cuisine au top. Quand on paiera l’addition en France dans un restaurant asiatique, on risquera d’avoir les yeux qui pleurent. Et pas à cause du piment... 

Pour ce qui est de faire pleurer les yeux, le Musée des Vestiges de la guerre ça le fait aussi. Vision officielle et partiale de la guerre. Pour paraphraser Sartre on pourrait dire : «La barbarie, c’est les autres.» Il faut quand même reconnaître que la barbarie à l’échelle industrielle était made in USA. 14 millions de tonnes de bombes déversées (on vous l’a déjà dit : 7 fois la quantité totale larguée pendant la seconde guerre mondiale), bombes à oxygène (absorbant tout l’oxygène dans un rayon de 100 mètres), bombes à fléchettes, bombes au phosphore, Napalm, Agent Orange (44 millions de litres déversés). Quand on pense que des gens font des études très poussées pour inventer ce genre de choses. On devrait décréter une loi sur la traçabilité des bombes et munitions. Ainsi, on pourrait envoyer aux fournisseurs de ces engins des photos de corps déchiquetés, de visages fondus par le phosphore, d’enfants nés difformes ou sans membres grâce à l’agent orange, arme à développement durable. Ces fournisseurs pourraient de ce fait constater l’efficacité de leurs produits et les mines et bombes non explosées pourraient être remboursées, ce qui constituerait une source de revenus pour les pays concernés. On pourrait aussi accorder le prix nobel de la paix pour l’inventeur de la bombe qui ne tuerait que les militaires. 

La France, bien sûr, est présente dans ce musée. Comme à Hanoï une guillotine y est exposée. La dernière tête qu’elle a tranchée est celle d’un patriote : Hoang Le Kha. C’était le 12 mars 1960, date de la naissance de Franck... Les bras lui en tombent. Les enfants sont quelque peu secoués par ces atrocités, mais c’était l’occasion de concrétiser dans leurs esprits ce que peut être une guerre et ce que l'homme est capable de faire en matière de tortures. 

Le soir, dîner : un dernier Pho et au lit. Les enfants se sont endormis tard : Marius et Fanny 2h du matin, Angèle 3h. 


Mercredi 21 octobre. 


Nous quittons Ho Chi Minh ville à 8h.

10h30 nous arrivons à la frontière : Bavet. Comme aux USA, nous sortons du bus avec tous nos bagages, faisons les formalités, payons les visas (20 € par personne) et rejoignons le bus de l’autre côté de la frontière. Une pause rapide, on achète quelques fruits et c’est reparti pour de nouvelles aventures. 

La route qui mène à Phnom Penh est rectiligne et bordée de rizières de part et d’autre. Il y a nettement moins de véhicules et de gens qu’au Vietnam (14 millions d’habitants pour une superficie deux fois moins grande que celle du Vietnam). Mais cela n’empêche pas le chauffeur de jouer du klaxon non stop. Marius enrage car il ne peut pas dormir et les filles déménagent au fond du car. Charlotte a sorti ses boules quiès. 


Nous traversons le Mékong : impressionnant !

14h, arrivée à Phnom Penh. Il fait lourd et la circulation est dense, moins qu’à Saïgon, et les Cambodgiens ont l’air moins hystériques sur le klaxon que les Vietnamiens. Dès la descente du bus, des chauffeurs de tuk-tuk nous proposent de nous conduire à un hôtel. Nous leur expliquons que nous attendons le bus pour Siem Reap (temples d' Angkor). Nous déjeunons dans le restaurant juste à côté de l’arrivée du bus. Endroit stratégique car le bus pour Siem Reap part à 14h30. 

14h30, nous embarquons pour la seconde partie du voyage. 20h30, arrivée à Siem Reap. Nous prenons 2 tuk-tuk locaux, motos tirant une espèce de carriole avec des banquettes, qui nous mènent dans un hôtel que nous avions repéré dans le guide : Hôtel Jasmine. Nous sommes fracassés de fatigue. Douche, petit dîner à l’hôtel et gros dodo. 

Jeudi 22 octobre


Petit déjeuner tranquille à l’hôtel. Il y a un billard gratuit et les enfants s’en donnent à coeur joie.

Nous nous promenons dans la ville qui paraît bien calme comparée à Hanoï et Saïgon. L’architecture semble moins anarchique aussi. En revanche les rues et les trottoirs sont bien défoncés. 

Petit tour au Old Market où Angèle s’achète un sarouel. 

Nous faisons ensuite la visite des «Chantiers écoles» où l'on enseigne à de jeunes cambodgiens issus de milieux défavorisés ou handicapés, la sculpture sur bois, sur pierre, la peinture sur soie et autres activités traditionnelles. 

Déjeuner , puis nous rentrons à l’hôtel car à 16H30 un tuk-tuk nous emmène voir le coucher du soleil sur les temples d’Angkor. La lumière est belle. Nous nous arrêtons au pied d’une colline. Nous ne sommes pas seuls. Une noria de tuk-tuk et de bus débarquent des touristes. De jeunes Cambodgiens tentent de nous vendre des livres sur Angkor et divers objets. Nous grimpons la colline, car c’est de là-haut qu’il faut, nous dit notre chauffeur, assister au coucher du soleil. Une fois de plus, tel le pèlerin au Mont St Michel, nous gravissons pendant une quinzaine de minutes avant d’arriver au pied d’un temple en ruines où sont déjà agglutinés des centaines de touristes en attente du sunset sur la canopée et dans la vallée. Clic, clac, quelques photos et nous nous sauvons avant que le soleil ne se couche complètement car après c’est la nuit noire et le rush du troupeau pour descendre des ruines et dévaler jusqu’en bas de la colline. 

Retour à l’hôtel, soirée tranquille, on espère que demain il y aura moins de monde pour la visite diurne des temples d'Angkor... 

Publié dans CAMBODGE

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