TIKAL lundi 10 août

Publié le par HENRIETTE TOUR DE LA FAMILLE LE TAN

Lundi 10 août : Tikal

 

4h45 du matin. Réveil tambour battant, ou plutôt porte cognante. Le chauffeur du minibus frappe à la porte. Réveil en sursaut. Franck croit que c’est la police Guatémaltèque qui fait une descente. Son dealer l’a balancé. Il lui réglera son compte plus tard, il jette toute la cocaïne aux chiottes et ... il arrête de délirer car il faut réveiller les enfants dans la chambre d’à côté. 

 

Dans le minibus deux couples d’Allemands attendent. La honte pour nous les Français, notre réveil n’a pas sonné. L’honneur de la France est en jeu, nous nous faisons passer pour des Belges : « Sorry, sorry, une fois, nous venons de Bruxelles et le décalage horaire nous a causé bien des misères, hein». 

 

Cet épisode belge n’est que pure invention et tout ressemblance avec des voisins proches n’est absolument pas le fruit du hasard. 

 

En ce qui concerne la visite du site de TIkal, nous laissons le soin à Marius d’en faire le résumé. Son style s’est considérablement amélioré. Nous avons été fortement impressionnés quand il nous en a fait la lecture, avant qu’il ne nous avoue (très rapidement) avoir copieusement (mais pas intégralement) pompé sur notre guide. 

 

A propos de guide, celui qui nous a fait faire la visite, Luis, était top, très drôle et nous a dit qu’il a commencé le métier tout petit, sur le site, en vendant des bouteilles de Coca (y compris l’apprentissage d’un anglais impeccable). Autre précision, les singes dont parle Marius s’appellent «singe araignée» (ou spider monkey) et possèdent deux particularités remarquables, les photos l’attestent : 

  1. Contrairement à certains être humains qui sont guidés par leur queue, le singe araignée, lui, s’en sert pour s’accrocher aux branches et ainsi se déplacer. 
  2. Autre coquetterie chez les mâles : l’épilation intégrale des coucougnettes. Chez les spider monkey la poutre n’est pas apparente, mais le reste est bien visible, c’est pourquoi ce singe facétieux aurait pu s’appeler : le singe à 2 balles. 

 

Marius : « Le Tikal. C’est le plus grand site Maya du Guatemala. Les immenses pyramides de Tikal émergent au-dessus de la canopée de la jungle. Les singes hurleurs se balancent bruyamment dans les arbres vénérables, tandis que les toucans et les perroquets au plumage chatoyant volent de branche en branche dans une cacophonie de cris (malheureusement nous avons juste entendu les toucans mais ne les avons pas vus). Nous sommes montés en haut de plusieurs temples, c'était très haut. Nous avons beaucoup marché dans la jungle, il faisait chaud et humide. Nous avons vu un crocodile, une tortue, un animal de la famille du ragoon, sorte de raton laveur (de vêtements). Le guide a porté une tarentule dans sa main. Nous avons aussi vu des oiseaux, des singes, dont un très vulgaire : il montrait ses boules de ping-pong (ou ses couilles de king-kong). Les temples sont faits de manière à rapprocher les Mayas du soleil et des dieux et aussi les Mayas ont calculé leur construction de façon à ce qu’ aux équinoxes les ombres se placent dans certains alignements. Nous, on a rigolé quand le guide a poussé des cris de singes pour les réveiller et qu’ils ont répondu à ses appels. Maman pleurait de rire.»

 
Cet arbre, appelé l'arbre monde, a une signification particulière chez les Mayas : il sert de connexion entre le monde souterrain (racine) la surface terrestre (tronc) et le ciel (branche). Toutes sortes d'animaux et de plantes squattent ses branches et cela donne à chaque arbre son originalité, car lui même n'a que très peu de feuilles. Les Mayas le vénèrent lors de leurs cérémonies annuelles. 
   


C’est aujourd’hui qu’est enterré Oncle Marius à Vert le Petit en région parisienne (Essonne). Nous avons eu une pensée toute particulière pour lui, l’artiste sculpteur, en photographiant ces sculptures mayas. Nous lui dédions ces quelques photos ainsi que ce poème. 

 

D’un Marius, l’autre. 

Le grand Marius s’en va

Un petit Marius s’en vient

Avec appétit

Il goûte à la vie

Une fois l’an 

Sa carte du temps *

Salue la vie

Salut l’artiste

Qui s’en va

Et s’en revient

Vers le petit

 

* Chaque année, en guise de carte de voeux, Oncle Marius envoyait une carte dessinée de sa main et résumant sa vision de l’année écoulée. 
  


Au retour les enfants sont épuisés et nous on regarde les vaches traverser : 
 

Publié dans GUATEMALA

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