LE TEMPLE DE KARNAK 9 janvier
SAMEDI 9 JANVIER
Après le petit déjeuner, les enfants se mettent au travail. Marius et Angèle ont pour mission de nous préparer un exposé sur notre visite de cet après-midi : le Temple de Karnak. Pour se faire, ils utilisent nos deux guides, le Guide Bleu et le Lonely Planet. Entre frère et sœur le travail d’équipe ce n’est pas du gâteau. Vers 12h30, ils accouchent d’un exposé pas trop mal.
13h30, un minibus passe nous prendre pour le Temple de Karnak à 3km de Louxor. C’est Angèle et Marius qui font le guide et s’en sortent bien.
Karnak est un vaste complexe cultuel. Tout un peuple s’y affairait au service de la divinité suprême, Amon. Des documents datant du Nouvel Empire indiquent que les prêtres avaient 81 000 personnes qui travaillaient dans ce temple et qu’ils possédaient 421 000 bêtes de bétail, 65 villes, 83 navires et 350 000 hectares de terres agricoles. Ce périmètre sacré fut un lieu de culte durant 2000 ans. Les maîtres successifs de la vallée du Nil agrandirent le domaine d’Amon jusqu’à la période gréco-romaine.
Splendide site où les fouilles se poursuivent encore. Splendeurs de l’Egypte Antique et Misère de l’Egypte « moderne » : dans les recoins du temple des gardiens en djellaba et turban tentent de vous attirer pour vous montrer une gravure ou une sculpture puis réclament sans vergogne un bakchich ; plus loin des gardes armés peuvent, contre menue monnaie, vous faire franchir un accès interdit en haut d’une butte pour vous prendre en photo avec vue sur le temple en arrière plan.
Notre visite terminée, nous retournons dans le hall d’accueil pour visionner un film d’informations sur le temple qui normalement doit tourner en boucle. Pas de film, tout est éteint. Charlotte va voir un employé, celui ci lui répond qu’il est trop tard : il est 16h et le site ferme à 17h.
S’apercevant que nous sommes 5, il se ravise et met en route le film : travail technique harassant mettant en branle un index afin d’exercer une pression sur un bouton déclenchant ainsi la projection du film. 15 minutes plus tard, fin de la projection et bien évidemment, réclamation du bakchich. On ignore la demande et on file aux toilettes. C’est payant, 1 livre égyptienne par personne. Franck sort le premier et le Monsieur pipi lui dit qu’il doit payer le Monsieur cinéma. Franck lui répond mais il commence à nous chauffer sérieux. Monsieur pipi va chercher Monsieur cinéma qui tourne autour sans oser réclamer son bakchich. Monsieur pipi va voir Franck et en remet une couche. Franck sors alors les billets d’entrée chèrement payés et lui dit en anglais : vous savez combien nous avons payé les billets ? (plus de 30 € auquel il faudra ajouter environ 50 € pour le spectacle du soir sur le même site). Monsieur pipi n’insiste plus et Monsieur cinéma s’en va.
Nous restons sur les lieux et assistons, à 18h30, au « Son et lumière » en version française. Chouette spectacle, mais pas inoubliable.
De retour à Louxor, nous dînons dans le petit restaurant où nous étions allés déjeuner la veille. Nous commandons la même chose que la veille et payons le double. Ça se passe comme ça en Egypte… Soit disant la viande a beaucoup augmenté ce matin. Arnaques et magouilles, ils en ont plein les fouilles… archéologiques.
Mais positivons un peu car parmi le lot de mauvaises surprises, il y en a quand même une bonne chaque matin après le passage de la femme de ménage dans nos chambres : nous découvrons sur nos lits et sur le sol de la salle de bain des espèces de hiéroglyphes sur serviettes de bain du plus bel effet. Chaque jour, un nouveau « message ». On laisse le soin à nos lecteurs du blog d’en trouver le sens caché.