HANOI 14 et 15 octobre

Publié le par HENRIETTE TOUR DE LA FAMILLE LE TAN

Mercredi 14 octobre


Hanoï, mille ans de civilisation chinoise et un siècle de présence française ont façonné cette fascinante citée grouillante de vie. Nous sommes sous le charme de cette capitale où chaque rue a son lot de surprises. Les trottoirs sont voués aux étalages des boutiques et au parking des 2 roues. Le piéton se faufile comme il peut et se retrouve la plupart du temps sur la rue avec le flot de la circulation. 

  

Nous partons en promenade le long du lac Hoan Kiem au coeur du Hanoï colonial dans le vieux centre historique. Les eaux calmes du lac contrastent avec la circulation pétaradante des alentours. 

Nous arrivons jusqu’au temple Ngoc Son avec son charmant petit pont de bois rouge puis remontons dans le vieux quartier des 36 rues. C’est un ensemble de rues commerçantes. Chaque rue a une spécialité professionnelle et représente un seul métier ou corporation souvent celle d’un village entier du delta. Ainsi nous avons : 
 

  • la rue de la chaussure
  • la rue de la soie
  • la rue du poisson grillé
  • la rue des autels votifs
  • la rue de la mercerie
  • la rue des stèles funéraires
  • la rue des instruments de musique
  • la rue des herbes et des graines
  • la rue des médicaments 
    la rue des faussaires, des vendeurs de poissons ... 




Prévert aurait pu écrire un recueil entier de poésies en déambulant dans ces rues. Un projet vise à inscrire en 2010 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco ce quartier. 


Il pleut. Un crachin breton. Nous nous engouffrons dans le grand marché Dong Xuan. Angèle a des envies de jeans. Ce n’est pas ça qui manque ici. Mais à peine approche-t-elle d’un stand qu’on lui dit : «No, No, No». Et ceci  3 fois consécutivement. On ne comprend pas et on s’interroge : sent-on le Nioc Mam ? Est-ce que ce sont des grossistes qui ne vendent qu’aux commerçants ? Angèle parvient enfin à essayer des jeans et nous avons enfin le fin mot des «No, No, No» à répétition : les tailles de jeans pour les femmes ici vont du 25 au 28 or Angèle, qui pourtant n’est pas grosse, aurait besoin d’un 29 qui n’existe pas. Cruelle déception. 

Pour garder le moral, Angèle se rabat sur l’achat (avec ses sous) d’un Ipod MP4 à 14€. Marius en fait autant. Evidemment Fanny suit le mouvement d’autant plus que Charlotte lui propose d’en payer la moitié car elle a perdu son Ipod dans l’avion de Miami. C’est le drame. Angèle trouve cela intolérable. Elle pique une crise et fait la gueule. Jalousie ? Puberté ? Ragnagna ? Mystère. Elle nous pourrit la fin d’après-midi. 

A l’heure du dîner, plus rien ne paraît, mademoiselle est toute guillerette et mange avec appétit. 



Jeudi 15 octobre


Deuxième jour de crachin breton. Nous prenons notre temps et faisons bosser les enfants. Aujourd’hui nous changeons de quartier et partons vers le nord hors du vieux centre historique. Nous nous dirigeons vers le pont Long Bien (ex pont Paul Doumer). Pont de 1682 mètres construit par les Français en 1902 et qui traverse le fleuve rouge. Le pont est accessible aux 2 roues, aux piétons et aux trains. 

Nous poursuivons notre balade toujours sous la pluie, après une petite halte déjeuner, vers le plus grand lac du Vietnam au nord ouest de la ville : le lac de l’ouest. Autre facette de cette ville étonnante : car les avenues sont larges, les trottoirs praticables et l’horizon dégagé. Le lac s’appelle aussi le «lac des amoureux». Beaucoup de jeunes viennent se bécoter le soir. Pour l’heure ce sont les pêcheurs qui sont en action et utilisent une technique de pêche particulière : canne à pêche en bambou dans la main droite avec son fil relié à une bobine tenue à la main gauche. Avec de large mouvement latéraux le pêcheur lance sa ligne tout en déroulant adroitement la bobine de la main gauche. 

Nous visitons la pagode Tran Quoc située sur une petite presqu’île du lac. C’est la plus ancienne pagode de la capitale (VIè siècle). Appelé pagode «Défense de la Patrie», elle est l’objet d’une énorme vénération populaire. Prise de troubles intestinaux intempestifs et douloureux, et n’ayant pu trouver un endroit approprié, Charlotte, avec toute la famille comme paravent, a déposé devant une porte un présent des plus odorant. 

Pour se faire pardonner nous visitons, à deux pas de là, le temple Quan Thanh dédié au génie gardien du Nord : Tran Vo. Remarquable statue du génie coulée dans un bronze noir (ça ne s’invente pas) et pesant 4 tonnes. 

Après ces deux derniers épisodes que nous pourrions intituler, à l’instar des «Bronzés» : «La coulée du grand Bonze» nous finissons notre promenade culturelle par le Mausolée Ho Chi Minh. 


Malheureusement nous n’avons pu voir «l’oncle Ho» dans son cercueil de cristal pour cause de traitement par les embaumeurs. 

Précisons que Ho Chi Minh qui était un homme simple et ascétique avait demandé qu’après sa mort ses cendres soient mises dans trois urnes et enterrées sous un arbre au sommet de trois collines : une au nord, une au centre et une au sud du Vietnam pour symboliser la réunification. La direction du PC vietnamien en a décidé autrement en l’exposant tel un canard laqué, derrière une vitrine. 

Retour à l'hôtel, Franck retrouve les saveurs sucrées de son enfance... 

Pour le dîner tous les records sont battus haut la main avec une addition de 60 000 dongs soit 2,40 € pour nous 5 !!!

Publié dans HANOI 13 au 19 octobre

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C
<br /> coucou à tous encore une fois on en prend plein les yeux c'est vraiment extraordinaire.peut étre à ce week end sur skype bon trip gros bisous à tous Cécile R.<br /> <br /> <br />
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I
<br /> Ma mère est née à Hanoï, eh oui !<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Une bises à tous,<br /> ça a l'air effectivement fascinant et sûrement très émouvant pour Franck.<br /> <br /> <br />
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